Voilà une nouvelle qui donne faim, autant qu’elle fait frissonner : notre rédaction est allée à la rencontre de ces communautés écologistes qui ont décidé de faire le grand saut. En commettant l’impensable et en transgressant un tabou, ces communautés ont décidé de s’alimenter exclusivement à partir de personnes décédées. Alors, sacrilège ou idée de génie ?

Pour Hippolyte, la raison est simple : “consommer des défunts permet de réduire ses déchets, d’avoir un impact carbone quasi nul et évite d’acheter tout un tas de saletés sous plastique”. Séraphine, qui partage la vie de notre nécrophage en herbe, abonde dans son sens : “on en avait assez de tenter toutes ces actions individuelles qui ne servent finalement à rien !”

Du colibri au vautour, il n’y a semble-t-il qu’un pas. Mais quid de ce tabou, de la dimension plus spirituelle, voire anthropologique ? Ces communautés n’ont-elles pas peur de réveiller des fantôme ? Pour Gaspard Croûte, qui anime une petite communauté écologiste nécrophage dans l’Yonne, il y a au contraire une forme de respect voué aux anciens : “nous leur faisons la plus belle offrande qui soit en ingérant leurs restes, et donc en faisant honneur à leur âme”. Tout cela serait donc fort spirituel, en plus d’être bon pour l’environnement.

Mais un risque persiste, d’après Pierre-Jean Terrement, chercheur à l’EHESS : “il n’est pas exclu que cette nouvelle tendance finisse en histoire de zombies”. En effet, selon le scientifique, ce nouvel acte fort de consommation risquerait d’engendrer une hybridation entre vivants et morts. “Aucune chance”, clame Hippolyte, “car les vivants ne m’intéressent pas… sauf leur cerveau, à la limite, mais ça c’est parce que je suis amateur de tripes”.

2 thoughts on “💀Reportage : ces écolos qui mangent leurs morts”
  1. Manger ses morts est très égoïste, alors que les petits producteurs d’Aubrac rament comme des malades et que l’on pourrait mieux faire vivre les producteurs de foie gras.. En plus, on prive les champs de l’apport desnutriments que fournissent les cendres d’une crémation. Le compostage est un peu trop lent, et il faut avoir un peu plus d’espace qu’un jardin de banlieue pour le composteur, mais ça pourrait être une solution d’avenir.

  2. L’anthropophagie est une excellente idée. Néanmoins l’aspect local du producteur doit être respecté. Je conseille donc vivement de vous finir dans l’Ephad le plus près de chez vous et en commençant par les sujets les plus âgés malgré le risque de transmission du prion. Une cuisson importante est nécessaire, il faudra éviter les steacks tartare.

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