Les pigeons voyageurs pour s'écrire

Si les écolos radicaux pointent du doigt pas mal de choses, ils semblent oublier un phénomène lourd en carbone : les relations à distance. Entre déplacements lointains et usage numérique excessif, zoomons sur ces relations amoureuses qui ont un fort impact sur la planète et font donc le bonheur des décideurs, dont le pêché mignon est de polluer toujours plus.

Pour répondre à nos questions, nous avons échangé avec Christophe Carbonnelle, coach en éco-séduction et avec Myrtille Bachu, en relation à distance (968 km) depuis longtemps.

Un bilan catastrophique

D’après une étude menée par le collectif des ÉcoLovers, les relations à distance augmenteraient l’empreinte carbone des amoureux·se·s. Avions, autoroutes, visioconférences etc, autant de pratiques qui contribuent au dérèglement climatique.

« C’est un fait, plus notre cher(e) et tendre habite loin, plus loin on voudra voyager », nous explique Christophe, coach en éco-séduction et fondateur du mouvement ÉcoLovers. En effet, « quelle motivation pourrions-nous avoir à aller à Beauvais, à part l’amouuuuur ? ». 

Pour Christophe, ce doux sentiment est un moyen sûr de repeupler des régions boudées car elles sont tristes comme un jour de pluie en Lorraine. « Nous, les ÉcoLovers, nous militons pour des relations de proximité et pour un amour bas carbone. Notre rôle est d’alerter la population, car l’ère numérique est en train de dézinguer la planète », nous explique ce chef de file « Comment réduire nos émissions à 2 tonnes de CO2 par personne d’ici 2050, si ce n’est en faisant de réels efforts ? Pourtant, il suffit de traverser la rue pour trouver l’amour, je vous assure. Mon couple en est la preuve vivante ». 

Dater’ local

Pour s’éco-aimer bas carbone, Christophe recommande de « dater » uniquement les personnes à proximité. Avec les applis de rencontre, on peut utiliser la géolocalisation pour dénicher sa moitié.

« Les sites qui existent sont nuls. Je vais lancer une app de rencontres de quartier dont la recherche sera limitée à 550 mètres à la ronde ».

Myrtille, en relation lointaine depuis de longues années (9 pour être précis), choisit d’allier amour à distance et sobriété. Elle nous partage quelques astuces pour s’aimer sans abîmer notre belle planète :

Pédaler pour batifoler

« Alors oui, je comprends que certain·e·s écolos célibataires endurci·e·s soient jaloux·ses du bonheur des autres et que les relations à distance poussent à voyager. Mais moi, je fais l’effort de rejoindre mon amoureux 3 fois par an en vélo. Ce voyage d’environ 40 jours, c’est le prix à payer pour notre amour et une planète préservée ». 

Communiquer par courrier

« Avec mon amoureux, on ne s’écrit que par pigeon voyageur pour ne pas utiliser de mails ou de messagerie instantanée. Nous avons monté une conciergerie de pigeons pour 2,99 € et un arbre planté le courrier, afin d’inciter d’autres écolos à nous imiter ».  

Interrogés par la rédaction, Antoine de la Fournaise, député du 17ème arrondissement et sa compagne Sixtine de Plane, influenceuse voyages, ont jugé ces propositions ridicules. « Nous avons voté un texte interdisant toute conciergerie de pigeons en raison des risques avérés de grippe aviaire et de baisse du chiffre d’affaires des licornes des télécommunications ». La jeune femme, influenceuse sur TikTok suivie par 2345 abonnés a renchéri :

« Où est le fun dans le fait d’aller chez sa moitié à vélo ? La rejoindre en avion privé, ça en jet. La vie est trop courte pour s’imposer 2 mini-tonnes par an ». 

Nous avons informé Myrtille des possibles sanctions pour les personnes faisant appel à sa flotte de volatils. Sa réponse :  « Ils nous prennent pour des pigeons ! Ils n’ont qu’à interdire les Jets Privés pour commencer ! » Quelle idée saugrenue. La rédaction tient à préciser qu’elle ne fait que rapporter ces propos calomnieux. Affaire à suivre.

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