Tremblement de terre dans la littérature jeunesse avec une décision incompréhensible pour bon nombre : l’expression Tonnerre de Brest a été supprimée de tous les albums de Tintin. La raison invoquée : elle rendait les enfants trop éco-anxieux.
« C’est une censure hâtive », s’est désolée Martine Picherolle de Hache’tte, l’éditeur historique de ces fameux albums. Une étude de McKinsey pour le Ministère de la Santé sur un petit échantillon d’enfants fragiles et voilà qu’on doit réimprimer des millions de BD en coupant autant d’arbres ».
Un avis partagé par plusieurs météorologues de renom qui ont signé une tribune dans Le Monde pour défendre cette locution qui « décrit bien les changements climatiques à l’œuvre en Bretagne ».
Arrêter d’angoisser les enfants avec ces expressions menaçantes
Nicolette Varda, mère de 3 enfants en Champagne-Ardennes, se félicite de cette décision pour laquelle elle militait depuis 1999. « Mon plus grand a très mal vécu la grande tempête de cette année-là. Sa sœur a elle évité de justesse d’être foudroyée lors d’une randonnée en Auvergne, un jour où le temps a tourné en un éclair. La plus jeune de 7 ans voit un psychiatre 3 fois par semaine : il fait des crises de panique à chaque fois que le tonnerre la gronde ».
Cette mère de famille soucieuse du bien-être des tout petits a prévu le matin de la fête des mères un autodafé à Bourmont en Haute-Marne, pour purger par les flammes les albums fautifs.
Le Capitaine Haddock, interrogé sur le sujet, a gardé le silence. En langage des signes approximatif, il nous a fait comprendre qu’il était en colère, mais qu’il ne pouvait plus jurer. Milou, en revanche, a aboyé. Robert, éleveur et sociologue canin, a lu sa réaction comme un signe de nette désapprobation.